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Page:Anicet, Ponson du Terrail, Blum - Rocambole-IA.djvu/3

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ROCAMBOLE


PROLOGUE


Les valets de cœur.


Un salon servant de bibliothèque, ouvrant au fond sur un autre salon. — À gauche, du premier au deuxième plan, une porte conduisant dans la chambre du comte. À droite, faisant face à la porte, une fenêtre ouvrant sur un balcon. — Au fond, un corps de bibliothèque à gauche ; une caisse en fer scellée dans la muraille à droite ; table chargée de papiers et formant bureau, au premier plan à gauche ; près de cette table, un fauteuil de malade. — Salon, tentures, meubles, tout doit être sévère. Un flambeau à deux branches est posé sur la table, et les deux bougies éclairent seules la bibliothèque.

Scène PREMIÈRE

GERTRUDE, VALENTIN.
Au lever du rideau, Gertrude entre du fond, comme si elle venait de reconduire quelqu’un. — Valentin, vêtu d’une livrée modeste et affectant une allure plus modeste encore, achève d’allumer les bougies.
GERTRUDE.

Voilà le docteur parti.

VALENTIN.

Eh bien, dame Gertrude qu’est-ce qu’il a dit ?…

GERTRUDE.

Qu’il trouvait monsieur bien mal…

VALENTIN.

Allons, je n’ai pas de chance… M. le comte vous fera un sort, à vous qui le servez depuis vingt-six ans, tandis que moi, qui ne suis entré chez lui que depuis six semaines, j’aurai à chercher une autre condition.