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Page:Anicet, Ponson du Terrail, Blum - Rocambole-IA.djvu/42

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tu me diras ce que j’aurai intérêt à savoir, et, si j’ai besoin de lui…

FANNY.

Je ne serai pas ingrate, milord.

WILLIAM.

Puis je payerai toujours d avance.

BAPTISTE, rentrant.

Monsieur, il y a la un jeune étranger qui demande sir William.

WILLIAM.

C’est l’ami que j’attendais. Faites entrer ce jeune homme. (Fanny et Baptiste sortent.)


Scène III

WILLIAM, ROCAMBOLE, en tenue élégante.
WILLIAM.

Approche. (Il le regarde.) Bien ; la tenue est à peu près irréprochable. Tu as été exact.

ROCAMBOLE.

Trop exact, car mademoiselle Baccarat n’est pas encore rentrée.

WILLIAM.

Tant mieux, nous avons à causer. C’est Venture qui l’a amené ?

ROCAMBOLE.

Oui.

WILLIAM.

Tu dois beaucoup à ce garçon-là.

ROCAMBOLE.

Oui ; il y a six mois, il est arrivé bien à propos au moment où vous alliez me… (Il fait le geste de poignarder.)

WILLIAM.

Ma foi, sans lui… tu étais mort.

ROCAMBOLE.

Ma vie ne valait pas grand’chose sans doute… pourtant, à vingt-sept ans, il était permis de la regretter…

WILLIAM.

Oh ! tu dois à ce digne Venture plus que tu ne le supposes ; tu ne sais pas encore pourquoi je t’ai laissé vivre.