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Page:Anicet, Ponson du Terrail, Blum - Rocambole-IA.djvu/57

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contre au cabaret a fait découvrir à un de mes gens tout à l’heure qu’un guet-apens est tendu à M. Armand, cette nuit, à Bougival… S’il va au rendez vous donné, il est mort… Sauvez-le donc, puisque vous ne pouvez pas vivre sans lui. Artoff. » Mon Dieu ! ce guet-apens, c’est moi qui l’aurai préparé, et c’est moi… moi qui tuerai Armand… Oh ! non ! non !

LE VALET, rentre.

Madame !… Fanny n’est pas chez elle.

BACCARAT.

Plus de doute ! elle était dans le complot ! Oh ! l’infâme !… il faut que je parte pour Bougival à l’instant ; qu’on prépare ma voiture ! (Elle se couvre d’une mante, elle prend son petit poignard.) Oh ! je sauverai Armand, ou je me tuerai si j’arrive trop tard.





TROISIÈME TABLEAU


L’île de Croissy. — À droite, s’avançant jusqu’aux deux tiers du théâtre, l’auberge Rouge. Dans l’intérieur, praticable, une chambre meublée misérablement. Un placard fait face au public. Une fenêtre. — Au fond du théâtre, l’eau en perspective. — L’autre bord de la Seine garni de maisons joyeusement ornées d’oriflammes. Tout indique une fête.


Scène PREMIÈRE

JEAN, MADAME FIPPART, ALPHONSE, TULIPE, CERISE.
JEAN.

Eh bien, mamselle Cerise ! qu’est-ce que vous dites de Bougival ?

CERISE.

Je dis que c’est ravissant ; des arbres, des fleurs, qu’estce qu’il y a de plus joli que cela ?

ALPHONSE, à Tulipe.

Et ma charmante propriétaire s’amuse-t-elle ?