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Page:Anicet, Ponson du Terrail, Blum - Rocambole-IA.djvu/71

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CARMEN.

Je me le rappellerai, mon père.

LE DUC.

Bien, mon enfant !

CARMEN, à part.

Ah ! Armand ! Armand !

ROCAMBOLE, entrant.

Monsieur le duc, mademoiselle, pardonnez-moi, de n’avoir pas su résister à mon impatience…

CARMEN.

Mon cousin, la réponse que vous attendiez de moi est celle que mon père vous à sans doute fait déjà pressentir…

LE DUC.

Mon cher comte, nous signerons ce soir votre contrat…

ROCAMBOLE.

Oh ! mademoiselle, comment vous exprimer… ?

CARMEN.

Mon père seul a droit à vos remercîments, monsieur… il ordonne et j’obéis…

LE VALET, entrant.

Monsieur le duc, Monsieur Chalmin.

LE DUC.

Mon notaire… vous l’avez fait entrer dans mon cabinet ? C’est bien… Mon cher comte, permet lez-moi d’arrêter sans vous les principales clauses de ce contrat.

CARMEN.

Vous attendez du monde, mon père, je dois songer à ma toilette…

LE DUC.

C’est juste, et je vais te conduire jusqu’à ton appartement… À tout à l’heure… mon ami… mon fils !

ROCAMBOLE, voulant prendre la main de Carmen.

Señora, ne me permettrez-vous pas.. ?

CARMEN, retirant sa main et saluant froidement.

À tout à l’heure, monsieur…

(Elle sort avec son père.)

Scène V

ROCAMBOLE, puis un Valet.
ROCAMBOLE.

Elle est froide, la petite ! Bah ! J’animerai cette jolie statue-là : si elle reste de marbre, elle aura du moins un piédestal