puis on note le baromètre et le thermomètre, et l’on procède à l’observation du Soleil proprement dite. On fait un premier pointé sur l’astre, la lunette étant à droite par exemple, et on lit les deux cercles ; puis, retournant l’appareil de 180°, on répète l’observation, la lunette étant à gauche, et on lit de nouveau les deux cercles. On note en même temps l’heure, dont on aura besoin pour chercher, dans la Connaissance des Temps, la déclinaison du Soleil au moment de l’observation. En lisant constamment le même vernier, la différence des deux lectures du cercle vertical donne le double de la distance zénithale apparente de l’astre, qu’il faudra corriger ensuite de la réfraction et de la parallaxe ; la moyenne des deux lectures du cercle horizontal donne la trace moyenne du vertical du Soleil au moment de l’observation.
Comme la Connaissance des Temps donne d’ailleurs la déclinaison du Soleil pour le temps moyen de Paris, il est avantageux, en voyage, de régler simplement une montre ordinaire sur l’heure de Paris et des chemins de fer, en la vérifiant de temps à autre dans les gares, et de noter cette heure à chaque observation. La variation de déclinaison du Soleil n’atteignant jamais 1’ par heure, l’approximation est suffisante pour le but proposé.
Les deux pointés dont il vient d’être parlé suffiraient, à la rigueur, à la détermination du méridien géographique, mais le résultat obtenu serait sans contrôle ; or ces observations sont fort délicates, elles sont effectuées dans les conditions atmosphériques les plus diverses ; il est donc nécessaire de les multiplier. En général, on répète l’observation quatre ou cinq fois, lunette à droite et lunette à gauche, en ayant soin de vérifier le niveau et de s’assurer, par des visées sur le repère, que l’orientation de l’appareil ne s’est pas modifiée.
Soient OP( fig. 3) l’axe du monde, OA la verticale, OE la direction du Soleil au moment de l’observation, λ la co-
