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Page:Annales de chimie et de physique, série 6, tome 21, 1890.djvu/475

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ÉTUDES SUR LE FROTTEMENT DES LIQUIDES.

0, 01239, nombre qu’on déduit des expériences de Poiseuille. Cet écart tient a la forme un peu ovalaire des tubes. Les deux expériences suivantes (2 et 6) présentent des résultats discordants qui rappellent les irrégularités observées dans l’appareil à cylindres entre 56 et 127 tours. Mais dans les cinq dernières (1, 9, 10, 11 et 12) la marche du phénomène devient très régulière, et les points figuratifs se groupent très étroitement autour d’une droite, dont l’équation, formée par la méthode de Cauchy, est

.

On voit que les nombres calculés au moyen de cette formule diffèrent au plus de et généralement beaucoup moins de ceux que donne l’expérience. Pour ces cinq expériences, dont la température moyenne est 12°, je n’ai pas fait de correction de température, faute de données suffisantes pour cela. D’ailleurs, l’influence de la température paraît peu considérable dans ces expériences auxquelles les lois de Poiseuille ne s’appliquent pas[1].

Les résultats que je viens d’exposer sont représentés par la ligne iv (fig. 7). La comparaison de cette ligne avec la ligne i, qui représente les résultats donnés par l’appareil à cylindre, rend évident le parallélisme des phénomènes, et l’accord entre deux méthodes expérimentales aussi différentes ne permet pas d’attribuer aux défauts des appareils ou aux erreurs d’observation la discontinuité trouvée, dont l’ordre de grandeur rend, du reste, une pareille explication bien peu vraisemblable.

26. Nous pouvons donc poser maintenant les conclusions suivantes :

1o Le mouvement des liquides peut se faire suivant deux régimes différents ;

  1. Girard avait déjà fait une remarque équivalente.