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Page:Annales de chimie et de physique, série 6, tome 21, 1890.djvu/9

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II. — Méthodes d’observation

Afin d’éviter des pertes de temps sur le terrain, l’emplacement, pour chaque station, est étudié préalablement sur la Carte de l’État-Major. Les expériences sont toujours faites à une certaine distance des villes, loin des lignes de chemins de fer, des usines, des conduites souterraines, etc., de manière à éviter, autant que possible, toute influence perturbatrice accidentelle.

Des carnets imprimés contiennent, tout préparé, le cadre des diverses opérations à effectuer. Ces carnets sont d’une grande utilité en voyage : outre qu’ils font gagner du temps en supprimant un travail long et ennuyeux, ils ont l’avantage de présenter constamment sous les yeux de l’observateur les colonnes ou les lignes à remplir, ce qui évite tout oubli ; enfin, ils facilitent le dépouillement des observations, les pages relatives à un élément déterminé offrant un aspect uniforme pour toutes les stations.

Avant de commencer les opérations, on éloigne tous les objets susceptibles d’influencer l’aimant ; il est inutile de rappeler que l’observateur, placé dans le voisinage immédiat de l’appareil, ne doit conserver sur lui aucun objet pouvant contenir du fer ([1]).

On observe habituellement la déclinaison aux heures où elle varie le moins, c’est-à-dire de 7h à 8h du matin, de 1h à 2h ou de 5h à 6{h du soir. La variation diurne de la composante horizontale et surtout de l’inclinaison étant

  1. On ne saurait prendre trop de précautions à cet égard. Un voyageur qui, avant son départ, était venu à l’observatoire du Parc Saint-Maur, afin de s’exercer à la pratique des appareils magnétiques, ne parvenait pas à amener le barreau aimanté en position d’équilibre ; l’influence perturbatrice provenait de son chapeau en feutre, dont le bord était maintenu rigide au moyen d’un léger cercle d’acier habilement dissimulé.