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vants et aux précipitants ont encore été tirés de Boerhaave ; quant à ceux qui traitent des fourneaux et des divers instruments en usage chez les alchimistes, ils ont une autre origine que je ne puis déterminer pour le moment ; peut-être ont-ils été écrits sans le secours d’un livre et d’après les observations personnelles que Rousseau avait pu faire.

Le quatrième livre enfin, celui des opérations, paraît emprunté soit à Sénac[1], soit surtout à Juncker[2] ; si Rousseau a copié quelques pages du premier, il a adopté avec le second un procédé analogue à celui dont il avait usé vis-à-vis de Boerhaave.

C’est dans le plan des ouvrages eux-mêmes qu’il faut chercher les motifs qui ont conduit Rousseau à suivre ainsi ces divers auteurs ; car après avoir pris Boerhaave pour guide dans la partie de son travail relative aux instruments sur lesquels le médecin hollandais donne de copieux détails, il s’est vu forcé d’avoir recours à un autre traité d’alchimie pour décrire les opérations dont les Elementa ne parlent que très sommairement. Son choix s’est arrêté au Conspectus de Juncker, document de réelle valeur pour l’époque malgré la moindre notoriété de son auteur, si on le compare à Becher ou à Boerhaave.

Quant aux autres livres ou mémoires de chimie qui ont pu servir à Jean-Jacques, exception faite du cours de Senac dont j’ai déjà fait mention, il parait ne les avoir utilisés qu’occasionnellement. Citons parmi ceux-ci la

  1. Voir page xv.
  2. J. Juncker, Conspectus chemiae theoretico-practicae in forma tabulorum, Halle, 1744, 3 vol. 4°.