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Page:Annales de philosophie chrétienne vol 40, 1850.djvu/334

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Le prince Tsoung s’en alla avec eux  ; et la 10e année du règne Young-ping, le 30e jour de la 12e lune, ils arrivèrent à la ville de Lo-yang ; ensuite, 6 ans après, ces deux personnages, Arahoun et Banchita, endoctrinèrent les Tao-sse et en firent leurs partisans ; s’élevant ensuite dans l’espace, ils firent entendre au roi les vers suivants :

« Le renard n’est pas de la race des lions  ; la lampe n’a la clarté ni du soleil, ni de la lune  ; le lac ne peut pas se comparer à la mer ; les collines ne peuvent pas se comparer aux montagnes » élevées… Le nuage des prières se dilatant sur toute la surface de la terre, leur rosée bienfaitrice fécondant les germes du bonheur, et les rites divins opérant partout de merveilleux changemens, tous les peuples marcheront dans les lois de la réhabilitation (334-R). »




APPENDICE.


Or, ce livre, dont on vient de voir l’origine, n’existait pas autrefois dans la littérature tibétaine  ; d’après l’ordre de Kien-long, il a été traduit du chinois dans la langue mandchoue, ensuite traduit en langue tibétaine par les deux docteurs Sobka Cheriyedouze et Tikiynirigatamby  ; il a été ensuite traduit en mongol par Rabimba biyadzeiouda. Un bienfaiteur nommé Hou-lin, plein de dévotion pour la religion de Bouddha, désirant faire prospérer et grandir

nom à l’Empire romain et à la Judée, mais est-ce bien celui désigné ici ? On ne saurait le décider. — M. Pauthier, citant Matouanlin, dit qu’il s’agit ici du Thian-tchou ou de l’Inde. Tout cela est à revérifier encore, en traduisant les originaux mêmes et surtout les Traités de géographie étrangère, si nombreux et non encore traduits. M. Pauthier nie en outre que cette prophétie se rapporte au saint qui devait venir, et demande de nouveaux renseignemens puisés dans les livres. En voici qui précèdent le Chou-king actuel, remanié au 6e siècle avant J.-C ; il est bien difficile de nier cette attente générale. Nous prions nos lecteurs de se reporter aux documens beaucoup plus détaillés que nous avons donnés sur ce fait dans notre tome XIX, p. 33 (2e série).

(334-R). Nous ne sommes pas étonnés que cette doctrine de Bouddha se soit amalgamée avec celle des Tao-ssé, ces chercheurs du breuvage d’immortalité.

A. Bonnetty.