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ANNALES DU MUSÉE GUIMET


S’ils n’ont pas les moyens, ils déposeront le mort sur la terre, sur son drap et son coussin, vêtu de la lumière du ciel et regardant le solei 35.

dans un ossuaire [aslôdàn], élevé au-dessus du sol, el couvert d’un toit de sorte que la pluie ne puisse tomber sur le débris mort, que l’eau ni l’humidité n’y puissent atteindre, que chien ni renard n’y puissent pénétrer. » On y fait des trous pour que la lumière y entre. Il est bon que Vastôdan soit d’une seule pierre et le couvercle aussi d’une seule pierre, percée de trous (cf. note ;^5). — M. Jivanji Modi {Bulletin dv l’Académie des inscriptions, lecture du 30 octobre 1889) pense que ce chapitre du Dàdistàn a en vue deux réceptacles différents ; le premier est un véritable monument, analogue peut-être aux caveaux achéménides de Naqshi-Rustam ; le second, fait de deux pierres, ne peut-être un monument et lui rappelle les ossuaires en terre du Louvre, rapportés de Suse par M. Dieulafoy. M. Malcolm, de Bushir, en a envoyé un à Bombay, qui répond exactement à la définition du Dàdistàn : il est à peu près carré et fait d’une seule pierre, le couvercle étant aussi d’une seule pierre : il est troué de quatre trous aux quatre côtés et de quatre trous sur le couvercle. Les ossuaires en terre du Louvre représentent le type inférieur l’yêzi tùtukbshva). Selon M. .Jivanji, on gardait les os en vue de la résurrection (Yt. XIX, 89 ; XIII, 129) : néanmoins, on voit, parle Bundakish, XXX, 5, qu’Ormazd. pour procéder à la résurrection, n’a pas besoin de ces commodités particulières. 35. Si on n’a pas le moyen de construire un aslôdàn pour les ossements, ou laisse le cadavre sur la hauteur, exposé au soleil. — Il faut que le mort voie toujours le soleil (cf. Farg. III, note 14) : de là aussi les trous percés dans ïa-itôd’iti.