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Page:Anonyme - Huon de Bordeaux, chanson de geste.djvu/135

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Sommaire.

rôme, qui l’a bien mérité, car il vous a servi de cœur et loyalement. » — Huon promet d’obéir. — Oberon ajoute : « Ami, écoute-moi : Je ne veux plus rester en ce monde ni demeurer en féerie ; je veux m’en aller là-haut, en paradis, car notre Seigneur m’en a envoyé l’ordre, et ma place est marquée à sa droite. Je te défends sur ta vie, garde-toi de l’oublier, de jamais entrer en lutte avec Charlemagne. Il est ton seigneur ; tu lui dois foi et hommage. » — Huon promet encore obéissance. Alors Oberon donne l’accolade à Charlemagne, lui recommande Huon, qu’il embrasse, et disparaît. — L’empereur retourne à Paris. Huon reste à Bordeaux, où son premier soin est de réparer les pertes de l’abbaye de Saint-Maurice, de lui faire don d’une riche terre et de lui choisir un nouvel abbé.