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Page:Anonyme - Le roman d'Aquin ou La conquête de la Bretaigne par le Roy Charlemaigne.djvu/110

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désastre ; il avait le quart de sa famille dans Dinard. V. 1251-1312.

Aquin est au désespoir ; son château et ses hommes ont été brûlés. Il se roule sur le sol ; l’impératrice le relève et le baise trois fois. « C’est trop de deuil, dit-elle, pour un seul château ; vous en avez assez d’autres en Bretagne. » Aquin soupire en pensant à la perte de ses gens, mais sa douleur se calme. V. 1313-1334.

Les Bretons, après avoir détruit le château de Dinard, marchent sur Quidalet par la grève, car la mer baisse, et la Rance n’avait à peine qu’un arpent de large au pied de la ville. (La mer arrive dans cet endroit avec la rapidité de la foudre.) Les Bretons s’arrêtent au bord du courant, qui les empêche de passer. Ils lancent de là des traits aux murs inférieurs. Un grand nombre de païens, descendus de la ville haute, les garnissaient ; ils ripostent ; beaucoup de chrétiens sont tués. V. 1334-1353.

L’auteur retourne à Charlemagne. Celui-ci donne un assaut général. Les païens résistent jusqu’à la fin du troisième jour. Charles est obligé de retourner à son camp. Les païens emmènent quatre cents Français prisonniers. V. 1354-1370.

Pendant ce temps, Isoré, de retour à son campement, regardant la mer, a aperçu trente barges et un dromont qui se dirigent vers Quidalet. C’est une flotte chargée de richesses immenses et surtout de vivres et d’armes que l’on envoie à Aquin du pays de ses pères. Juste à ce moment, la mer se retire et laisse la flotte sur le sable. L’Archevêque l’attaque avec deux mille chevaliers et s’en empare, malgré

    d’homme, pourrait être aussi le roc Chalibert, indiqué en face de la Brillantais par la carte des côtes (Beautemps-Beaupré, 1836). Le sens de ce passage demeure, du reste, fort obscur.