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Page:Anonyme - Le roman d'Aquin ou La conquête de la Bretaigne par le Roy Charlemaigne.djvu/135

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la conqueste de la bretaigne

temps et entreprises dudit Charles ; auquel furent envoyez ambassades de la part des Bretons demandants secours, ainsi que ay peu cognoistre par les pieczes du premier feillet ; auxquels, conseill prins par ses princes, donna responce ovecq effeict le dit Charles ; recité en langaige et rithme assez selonc son antiquité plus à prisier que nouvelle rethoricque qu’on y pourroit dresser. Et ensuyt en la dicte réponcze et conseill donné au dit Charles : « Et si Dieu plaist le vroy creatour, etc. »


I


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E T si Dieu plaist, le vroy creatour, (fo 1)
« Nous y vaincron paens Sarrazinour,
« Par quoy auron paradis et honour ;
— « Sire, dist Nesmes, alez y sans sonjour ;
5— « Vous dictez bien, » ce dist l’empereour.
Charlez apelle Fagon le pongneour,
Mareschal est de l’ost et guieour.
« Voulentiers, Sere, » ce dist le pongneour.
Lors sont montez le prince et le contour ;
10Quant ils asemblent, nuls homs ne vit gregnours.
.LX.m furent ly pongneours.
Lors font souner lours cors et lours tabours,
Droit vers Bretaigne chevauchent par .V. jours.