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Page:Anonyme - Le roman d'Aquin ou La conquête de la Bretaigne par le Roy Charlemaigne.djvu/226

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la conqueste de la bretaigne

« Et si la tient ung niés à l’amiré,
« Au roy Aiquin qui nous est eschappé,
2380« Qui par la mer s’en est fuy et alé.
« Yceluy prince, sire, est Doret nommé,
« Moult est cruel [....] devoreigié,
« Il et sa gent nous ont moult fort grevé ;
« Près de Gardoyne a ung chastel fermé
2385« A haulte dousve, à hault mur et foussé ;
« Iceul chastel sy est Dor[l]et nommé.
« G’i veil aler pour v[e]oir le regné,
« Verroy Gardoyne l’admirable cité,
« Si com Dor[l]et, dehors la fermeté.
2390« Ne fuieray cy, aray o luy meslé ;
« Sy ge n’en viens dedans ung moys passé,
« Sy me sevez o voz riche barné,
« Vostre o[ri]flamble, s’il vous plest, me baillez ;
« Bien conduray vostre [cre]stïenté.
2395« Vous me remerrez ceans [o] Ysoré
« A qui avez donné ceste cité ! »
Et dist ly roys : « O l’aye de Damme Dé ! »
Ysnellement s’est duc Nesmes armé.
Il et sa gent se sont acheminé.
2400Nostre emperiere est le [moys] reposé
O l’arcevesque qui moult avoit bonté.
O eulx remaint maint evesque et abbé (fo 43 vo)
Que ilz ont de maint grant terre chacé.

Nesmez chevauche le cheval aduré,