Aller au contenu

Page:Anonyme - Le roman d'Aquin ou La conquête de la Bretaigne par le Roy Charlemaigne.djvu/232

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
98
la conqueste de la eretaigne

« Faittez, beau sire, du mielx que vous pourrez,
« Deffendez vous si fere le pouvez ! »

XXVI

QUant Doret ouyt le pean ce compter,
Or Crestïens l’orgueil et la fierté,
2545Et [de] Aiquin qui est desbaraté,
Et qui s’en est par haulte mer tourné ;
A [ung] pouay que Doret n’est forcenné :
« Alas ! dist il, cousin desbaraté,
« Et qui s’en est par haulte mer tourné,
2550« Ne vivré mès en paix en cest regné,
« Quant cil me fault par qui g’estoye ayé :
« Lesser me fault Gardoyne la cité,
« Dorlet leroy que ge avaye fermé ;
« Ja en Bretaigne n’en auray po[e]sté,
2555« Quant de mon oncle suy enxin [de]greppé ;
« Mais ains que saye de tout [ce] deserté,
« Feray dommaige à la crestïenté ! » (fo 46 vo)
A sa gent dist que tantost [soient] armé,
Et ilz [le font} quant il l’a commandé.

2560O bien .XX.m est le prince monté,
Hastivement yssent de la cité.
Grant fut le chapple sus la crestïenté ;
Une grant leue ont noz Franczoys rué ;