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Page:Anonyme - Le roman d'Aquin ou La conquête de la Bretaigne par le Roy Charlemaigne.djvu/252

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la conqueste de la bretaigne

3055— « Crestïen suy, ce luy dist Corentin,
« Ge croy en Dieu qui [de] l’esve fist vin,
« Quant fut aux nopces de saint Archedeclin ;
« Et le croiré toujours juqu’à la fin.
« A matin à l’aube, o[le] cler dou matin,
3060« Chantaye messe, là me vi[n]t roy Aiquin,
« O luy abvoit maint patron de pu[t] lin ;
« En mon abit se logent Sarrazin. »

XXXIII

QUant Corentin lour ot conté et dit
Des Sarrazins le cruel [fait] maldit,
3065Qu’autour l’eglise ont fermé lour pastiz ;
Forment s’en sont les vasseaulx espouriz,
Celle gent poygnent les destriers arabiz ;
Le saint hermite lour fut chandel regit,
Juqu’à sa salle a les Franczoys conduit.
3070Les paens crïent, si les ont [envaïz] ;
Fort se deffent le lignage haïz ;
À nos gens lancent maint gavelot fourbiz,
Lieve la noaise et le bret et le cri.