1re pers. du pluriel des verbes en on : debvon, 580 ; seron, 1284 ; mainron, 1446, etc.
Orthographe en é de la 1re pers. du futur : seré, 604 ; aré, 1807, etc.
Emploi de en, pronom indéfini, pour on.
Substitution de g à j : ge, 523 ; gavelot, 298, etc.
Usage de l’s simple pour l’s redoublé : asauldre, 115 ; asegez, 372 ; aseurer, 2025 ; fusent, 1237, etc.
De ces remarques, qu’il serait inutile de multiplier, on peut tirer que le texte dans son état primitif présentait, quant à la phonétique, la langue des quatrains d’Etienne de Fougères. Un meilleur texte, presque aussi voisin géographiquement, le Roman du Mont-Saint-Michel, de Guillaume de Saint-Pair, en donnerait moins l’idée ; la chanson n’ayant jamais dû avoir une physionomie normande aussi prononcée.
Nous noterons aussi quelques-uns des faits d’orthographe et de prononciation qui appartiennent plus particulièrement au dernier copiste.
Le son oi devient oay et ouay, prononciation caractéristique du XVe siècle en Bretagne [1], qui
- ↑ V. Cartulaire de Saint-Georges, Actes de Bretagne, etc.