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Page:Anonyme - Le roman d'Aquin ou La conquête de la Bretaigne par le Roy Charlemaigne.djvu/82

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introduction

C’est seulement en effet depuis la fin du XVIe siècle que les restes d’Aleth sont devenus méconnaissables. Alors on en tira « de la brique rouge de laquelle on se servoit et on se sert encore pour faire du ciment », nous dit Frotet de la Landelle [1]. À ce moment, d’après le même auteur, on voyait encore « les reliques et vieilles ruines de ses murs restez à l’environ de ce lieu que nous appelons la cité de Quidalet ; » et même : « autour de ses murailles, de petites tours de forme carrée. » Un contemporain nous donne l’état de la cathédrale à ce moment ; il en subsistait « les murs du chœur et presque demy cercle de la tour qui est au bout de la cathédrale où est encore le bas de la montée par laquelle on aloit au clocher » [2].

La même connaissance des lieux se manifeste dans l’orientation que l’auteur donne au havre d’Aleth par rapport à la ville et à la Rance. Ici, un détail curieux : Oregle, cette tour merveilleuse qui défend l’entrée du port, est située :

Sur une roche, en ung petit pourprins.

Elle occupait donc l’emplacement de la tour

  1. Mémoires (en cours de publication), p. 8, 13.
  2. Antiquité d’Aleth, par Th. de Quercy.