Page:Anonyme - Macaire, chanson de geste.djvu/169

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Sommaire.

il ne peut retenir ses larmes. Son premier soin est d’envoyer chercher sa fille ; il songera ensuite à la venger. Huit de ses parents, la fleur de la chevalerie partent aussitôt, par son ordre, pour lui ramener l’exilée. Dans le même temps, les messagers du roi de Hongrie s’en retournent avec de riches présents. P. 133-143.

Arrivés en Hongrie, les envoyés de l’empereur de Constantinople y sont accueillis par le roi avec de grands honneurs. Blanchefleur, qui reconnaît en eux des parents, court à leur rencontre et leur demande des nouvelles de son père et de sa mère. « Dame, lui répondent-ils, ils sont dans la douleur, et vous attendent vous et votre enfant. » — Le départ de Blanchefleur s’apprête. Elle prend congé du roi et de la reine de Hongrie et n’oublie pas son hôte Primerain. Elle lui fit de grands présents, à lui et à sa femme, et emmena avec elle une de leurs filles, qu’elle maria richement plus tard. — Elle part, toujours suivie de Varocher. Le roi de Hongrie la fait accompagner par quatre de ses chevaliers. P. 143-148.

Revenons maintenant à l’empereur Charlemagne. — Le jour où il avait trouvé le nain dans son lit, le duc Naimes lui avait conseillé, avant de faire justice, d’envoyer un messager au père de Blanchefleur pour l’instruire du crime de sa fille. Un noble comte, nommé Berart de Mondidier, fut chargé de ce message. Arrivé à Constantinople, il y trouva l’empereur et l’impératrice au milieu de toute la cour réunie pour célébrer une grande fête. « Sire, dit Berart à l’empereur, le roi Charlemagne, le meilleur roi de la chrétienté, m’envoie vers vous chargé d’un message dont le m’ac-