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Page:Anonyme - Macaire, chanson de geste.djvu/176

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clxviij
Sommaire.

Charlemagne, où on le prend pour un écuyer. Il s’introduit ainsi au quartier du roi, là où il sait que sont les bons destriers. Il se fait seller le meilleur, et ainsi monté revient vers les siens en s’écriant : « Monjoie ! chevaliers, levez-vous sans tarder ; je viens de butiner au camp de Charlemagne, j’ai son meilleur destrier ; il sera fort en peine au moment de monter à cheval ! » À cet appel les chevaliers courent aux armes, et le camp français est assailli. Grande est la déconvenue de Charlemagne : il ne retrouve pas son destrier, et, pour surcroît de souci, le duc Naimes, à bout de sagesse et de ressources, ne trouve que des reproches à lui adresser et des malheurs à lui prédire. P. 197-201.

Les deux armées sont en présence ; la lutte s’engage. — Récit de la bataille. — Joute de Floriadent et d’Ogier le Danois. — Blanchefleur, de la tente de son père, assiste à la mêlée, et voit tomber nombre de chevaliers français. Elle se rappelle qu’elle est leur reine, et ne peut retenir ses larmes. « Ces gens que vous faites tuer, dit-elle à son père, sont pour moi des amis, des frères ! — Ma fille, lui répond l’empereur, il n’en peut être autrement ; il faut que je couvre de honte ce roi à qui je vous donnai jadis pour épouse, et vous ne sauriez vous en plaindre, vous qu’il a si cruellement outragée et bannie du royaume de France. Pour moi, je ne pourrais oublier pareille injure. Charles vous a traitée comme une concubine ;

    entrées de Paris et les hôtels des riches chevaliers ; mais à quoi bon ? L’armée est hors de la ville et campe sous les murs. C’est à quoi sans doute l’auteur n’aura pas pris garde.