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Page:Anonyme - Macaire, chanson de geste.djvu/583

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Notes.

P. 151, v. 7 :

Mais la roïne qui la nori souef.

Cette expression, que je substitue à celle du texte de Venise : que l’avoit elevé, revient souvent dans nos chansons de geste, et notamment dans Huon de Bordeaux :

A nostre mere qui souef nous nori.

(P. 19, v. 9.)

A la ducoise qui l’ot nouri souef.

(P. 72, v. 9.)

Car vostre pere me nori bien soé.

(P. 93. v. 8.)

Gaydon, p. 26 :

Je voz norri, petit anfant, soef.

P. 151, v. 8 :

Chis savoit de sa dame le cuer et le penser.

(Charles le Chauve, ms. La Val., 49.)

P. 151, v. 11 :

Bien conois cele qu’en mon ventre ai porté ;


ou, si l’on veut : en mes flans, comme dans ces vers de Parise la Duchesse (p. 37, 39, 2e édit.) :

Ne la mere ausimant que à ses flans t’a porté.
Et conoistrai la mere qu’en ses flans m’a porté.

P. 151, v. 13 : Nes por tot l’or de Dé.

Pour tout l’or de Dieu, c’est-à-dire pour tout l’or du monde. On pourrait lire aussi : Nes por trestot l’or Dé. Mais à l’époque où fut composé notre poëme, tantôt on supprimait, tantôt on exprimait la préposition :

Por tout l’or Dieu n’aroit il garison.

(Raoul de Cambrai, p. 115.)

P. 151, v. 19 :

Mal fait li rois, quant la blasme, et pechié.