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Page:Anonyme - Macaire, chanson de geste.djvu/587

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Notes.

P. 179, v. 9 et 10 : J’emploie la forme de salutation la plus fréquente :

Cil Damediex qui le mont estora
Saut la contesce et ciax que amés a.

(Raoul de Cambrai, p. 11.)

Cil Damedieus qui tout a à jugier
Il saut et gart l’evesque droiturier.

(Id., p. 6.)

P. 191, v. 2 :

Costantinoble qui tient et tot l’onor.

C’est ici une forme très-usitée au moyen âge :

Il tint Aufrike et tot le regne grant.

(Ogier, II, 398.)

Et de Huon, le nobile guerrier,
Qui tint Bourdele et le grant iretier.

(Huon de Bordeaux, p. 2.)

P. 193, v. 3 :

Dex les confonde, l’altismes criator.

A qui me rappellerait que criator est la forme du régime, je répondrais en invoquant l’exemple de plusieurs trouvères, et notamment de l’auteur de Gaydon :

Si m’aït Dex, li verais criators.

(P. 153.)

Criators avec une s, pour voiler la faute apparemment. Mieux vaut, je crois, la laisser paraître que d’y ajouter encore par cette addition malencontreuse.

P. 193, v. 20 :

Dolor en ai et mautalent et ire.

Il n’est pas rare de voir cette finale ire à la rime dans des tirades en ie. Exemple :

Amont l’en dresce par moult grant druerie,
Si li pardonne son mautalent et s’ire.

(Gaydon, p. 326.)