Aller au contenu

Page:Anonyme - Macaire, chanson de geste.djvu/64

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
lvj
Préface.

Un Album du département du Loiret publié en 1827[1] renferme l’histoire sommaire du château de Montargis, et, bien entendu, la mention de la cheminée au-dessus de laquelle se voyait la peinture faite sous Charles VIII. Cette date est exactement indiquée d’après Androuet du Cerceau ; mais pour ce qui est du combat, on ne sait comment l’auteur, homme sérieux, s’est avisé d’annoncer qu’il allait raconter « ce fait si souvent embelli et dénaturé, en suivant les versions de Belleforest, d’Expilly et de Scaliger, » pour s’éloigner ensuite de ces versions autant qu’il le pouvait. Exemple :

« Un soldat de l’armée de Charles VIII nommé Macaire, rencontra dans la forêt de Bondi un marchand appelé Montdidier, accompagné de son chien, et l’assassina. »

Soldat, Charles VIII, marchand, Mondidier ! autant de nouveautés qui ne se rencontrent que dans l’Album du Loiret. Un autre album publié en 1830, et composé de gravures pour servir à l’histoire de France d’Anquetil[2], en contient une avec cette légende : « Singulier duel qui eut lieu l’an 1371, par ordre du Roi, entre le chevalier Macaire et le chien dit de Montargis (dessin l’époque). » C’est une mauvaise réduction de l’estampe de Montfaucon, reproduite ici on ne sait pourquoi, puisque le chien de Montargis n’est pas même nommé par Anquetil.

  1. Par C.-F. Vergnaud Romagnesi, in-fol.
  2. Édition Fayot. Paris, Hocquart, 1830.