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Page:Anonyme ou Collectif - Voyages imaginaires, songes, visions et romans cabalistiques, tome 25.djvu/434

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donna à chacun un sabre garni de diamans ; plusieurs vestes très-riches, avec de fort beaux présens pour le roi leur père, & une lettre qu’il lui écrivit, dont voici les termes.



Au très-sage, très-puissant, & très-magnanime prince, le sérénissime roi de Sarendip.

Vous me demandez les princes vos enfans ; seigneur ; toutes les lois & toutes les raisons imaginables m’obligent de vous les renvoyer. Je le fais avec plaisir, par la considération de leur mérite & des services importans qu’ils sont capables de vous rendre ; mais en même temps je suis touché d’un regret très-sensible, & qui ne finira qu’avec ma vie. Ils me l’ont conservée, seigneur, aussi-bien que mon empire ; & par leur sagesse & leur valeur, ils m’ont mis dans un état non seulement tranquille, mais même glorieux. Que ne feront point pour un père si sage & si aimable, des princes si bien nés & si vertueux ? Je prie le ciel qu’ils puissent vous conserver long-temps, & vous aider à rendre de jour en jour votre royaume plus florissant qu’il n’a jamais été. Ce sont des vœux que je ferai toujours très-ardemment. Mais s’il arrive quelque occasion où il s’agisse de

vous