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Page:Apollinaire - Œuvres poétiques (extraits Poèmes à Lou), 1959.djvu/67

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Entends chanter les flammes dans la petite cabane


Vous avez un laissez-passer
Agent de liaison
Le mot
C’était c’était La Ville où Lou je t’ai connue
Ô Lou mon vice
Le 12 avril 1915

Un agent de liaison traversait au galop un terrain découvert

Puis le soir venu il grava sur la bague
Gui aime Lou
Le 12 avril 1915 Tormoha Manitangène
Lamahona
Lamahonette
Un homme de ma batterie pêchait dans le canal
Y a partout des sentinelles
Baïonnette au canon devant le commandant d’armes
Je m’en fous amenez-moi votre lieutenant
Enfin je me tirai de cette infanterie
Je ne sais pas comment
Te souviens-tu du jour où cette fille sage
S’arracha quatre dents
Afin de te donner un précieux témoignage
De son amour ardent
L’ombre d’un cavalier et d’un cheval s’allonge sur le sol
La villa du Cafard est dans le bois de X
Les chatons des noisetiers nuancent les mousses
Et les lichens sont pâles
Comme les joues de Lou quand elle jouit
Quel prince du Bengale donne un feu d’artifice cette nuit
Et puis
Et puis
Et puis je t’aime