Aller au contenu

Page:Apollodore - Bibliothèque (éd. Clavier), vol. 1.djvu/110

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

les bœufs. Ayant fait cette promesse, il alla à Phylaque, il y fut pris comme il l’avoit prédit, et fut enchaîné dans une prison : l’année étant presque révolue, il entendit dans le faîte de la maison, quelques vers qui se parloient ; l’un demandoit s’il restoit encore beaucoup de la poutre à ronger, et les autres lui répondoient qu’elle étoit presque finie. Mélampe demanda alors qu’on le transférât sur le champ dans une autre chambre : celle qu’il venoit de quitter, étant tombée peu de temps après son départ, Phylacus étonné, et apprenant qu’il étoit un excellent devin, le délivra, et lui demanda par quel moyen Iphiclus, son fils, parviendroit à avoir des enfants ? Mélampe lui promit de le lui dire, s’il vouloit lui donner ses bœufs pour récompense. Phylacus les lui ayant promis, Mélampe sacrifia deux taureaux, et les ayant coupés par petits morceaux, il invita les oiseaux à manger. Dans le nombre se trouvoit un vautour qui lui apprit que Phylacus, taillant un jour des béliers dans ses champs, avoit posé auprès d’Iphiclus son couteau tout ensanglanté ; l’enfant s’étant enfui saisi de frayeur, Phylacus ramassa le couteau, et le piqua dans un chêne sacré ; il l’y oublia, et le chêne en