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Page:Apollodore - Bibliothèque (éd. Clavier), vol. 1.djvu/236

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à lutter avec lui, et les tuait. Comme en touchant à la Terre il reprenoit de nouvelles forces, quelques-uns ont dit qu’elle étoit sa mère. Aussi Hercule contraint de lutter avec lui, l’enleva dans ses bras, et le tua en lui brisant les côtes. De la Lybie, il passa en Égypte, où régnoit Busiris, fils de Neptune et de Lysianasse, fille d’Epaphus. Ce roi, d’après un certain oracle, sacrifioit les étrangers à Jupiter. La famine avoit affligé l’Égypte durant neuf ans ; un devin nommé Thrasius, venant de Chypre, dit qu’elle cesseroit, si l’on sacrifioit tous les ans un étranger à Jupiter. Busiris ayant commencé par le devin lui-même, continua à sacrifier tous les étrangers qui arrivoient. Ayant pris Hercule, il le fit Conduire à l’autel ; mais celui-ci ayant rompu ses liens, tua Busiris, Amphidamas son fils, et Chalbès son héraut. Ayant ensuite traversé l’Asie, il aborda à Thermydres, port de l’île de Rhodes ; il y rencontra un bouvier qui conduisoit un char attelé de deux taureaux, il en détela un, le sacrifia et le mangea. Le bouvier trop foible pour lui résister, se retira sur une hauteur, et se mit à l’accabler d’injures. C’est pourquoi,