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JEAN-DES-FIGUES





I

LES FIGUES-FLEURS


Je vins au monde au pied d’un figuier, il y a vingt-cinq ans, un jour que les cigales chantaient et que les figues-fleurs, distillant leur goutte de miel, s’ouvraient au soleil et faisaient la perle. Voilà, certes, une jolie façon de naître, mais je n’y eus aucun mérite.

Aux cris que je poussais, (ma mère ne se plaignit même pas, la sainte femme !) mon brave homme de père, qui moissonnait dans le haut du champ, accourut. Une source coulait là près, on