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Page:Arène - Friquettes et friquets, 1897.djvu/157

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PETIT ROUGET !

c’est que vous m’accompagnerez jusqu’à la gare.

— Pour quoi faire ?

— Ceci me regarde ; il n’y a d’ailleurs que le boulevard à traverser.

Nous étions, en effet, hors du jardin, devant la grille qui regarde la gare d’Orléans.

Vaguement intrigué, afin d’en finir, je me résignai à ce caprice.

Et quand nous fûmes dans la gare, tout près des guichets des départs, Hortense, se jetant à mon cou, brave fille :

— Ici, du moins, on peut s’embrasser à l’aise ; les gens croient qu’on se fait des adieux.

Et la voilà qui m’embrasse et m’embrasse encore, mêlant bien entendu, le nom du Petit-Rouget à ses interminables embrassages.

Je crois qu’elle pleurait un peu… Non, c’était peut-être moi qui pleurais, quoique je ne le connusse pas du tout, à la fin du compte, ce Petit-Rouget. Enfin, il y avait quelque chose de mouillé sur ma barbiche et mes moustaches tandis qu’autour de moi j’entendais dire : « Flute ! encore un vieux colo-