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Page:Arène - Friquettes et friquets, 1897.djvu/254

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FRIQUETTES ET FRIQUETS

Mariette se montre exquise. Elle bavarde, elle interroge :

— Qu’as-tu fait ?… D’où arrives-tu ?…

Je lui rends compte de ma journée. Elle est satisfaite, elle approuve.

Moi, la trouvant parfaite ainsi, dans l’ingénuité stupide de mon âme, je remerciais tout bas les dieux de m’avoir réservé pareil bonheur.

Tout à coup, le regard de Mariette prend feu : tel un vif éclair au lointain. Sous le vent d’un subit courroux, son front brun et poli se plisse.

Le mois alcyonien finit, en voici la triste échéance.

— Lâche ! menteur !

— Mais, Mariette ?…

Ce sont des pleurs, ce sont des cris.

Et, cherchant mon crime, aveuglé du flot furieux qui m’assiège, sous les assauts en paquet d’eau, alternatifs et réguliers, d’accusations et d’injures dont il me semble ruisseler, je ne puis plus trouver qu’un mot, le même toujours :

— Mais, Mariette ?…