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Page:Arène - Friquettes et friquets, 1897.djvu/266

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FRIQUETTES ET FRIQUETS

qui ose vos offrir cinq louis pour se payer de tels dessous ? »

Et vous montrâtes vos dessous, professionnellement indignée.

Je dois le dire en conscience : jamais ni moi ni mes amis, plus experts que moi cependant, n’eussions osé rêver des dessous aussi considérables.

J’en avais bien parfois entrevu quelque chose pour ma part, tandis que, sous les irradiations électriques, au milieu d’un cercle d’admirateurs émus et de rivales tout ensembles impressionnées et jalouses, relevant des deux mains, avec une savante eurythmie, l’amas des tissus précieux et plissés menu qui semblaient à chaque mouvement caresser les chairs tentatrices et cachées d’une préventive caresse, vous daigniez, le torse rejeté, Fanfreluche ! montrer un bout de bottine et de jambe dans un bouillonnement d’ineffables blancheurs.

Mais ainsi, au repos, ces dessous dont l’obligatoire virginité représente pour le moins, chaque soir, la dot d’une paysanne cossue, m’ont mieux que jamais fait comprendre l’éternelle malice des femmes qui toujours se