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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/160

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MALUS.

avait une âme aimante. Excellent fils, époux tendre et irréprochable, ami dévoué, il a laissé dans l’esprit de tous ceux qui le connurent la réputation, si digne d’envie, d’un homme de bien. Sa conduite, toujours à l’abri du reproche, même dans les conjonctures les plus difficiles, ne lui était pas seulement dictée par ses bons instincts ; il avait, dans ses loisirs des bivouacs en Égypte, tracé sur des feuilles volantes des pensées sur lesquelles il devait modeler sa conduite. J’en citerai plusieurs qui ne dépareraient pus, je le crois, les recueils célèbres publiés par quelques-uns de nos philosophes.

« Toutes les actions de la vie doivent tendre a la perfection de l’âme et à l’harmonie sociale. »

« L’espoir est une source de bonheur qu’il ne faut pas négliger. »

« Je puiserai mes jouissances dans les affections du cœur, les rêves de l’imagination et le spectacle de la nature. »

« Il faut exercer la patience, vertu absolument nécessaire au bonheur dans l’existence morale. »

« La médiocrité est un état désirable, puisqu’il exige peu de frais. »

« Une partie de l’existence dépend souvent des circonstances ce sont des biens dont il faut profiter en passant comme on jouit du printemps de l’année, de l’éclat d’un beau jour, de la fraîcheur d’une rose. »