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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/191

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et de rotation. Il assimilait le mouvement dé translation de la Terre autour du Soleil à celui qui s’opérerait si la Terre était invariablement attachée à l’extrémité d’un rayon solide joignant le centre du Soleil et celui de notre globe. De là la conséquence qu’en vertu du mouvement annuel ou de translation, la Terre aurait toujours présente la même face au Soleil, et que les divers diamètres de la Terre auraient été successivement dirigés vers différents points de l’espace. Cependant on ne se rend compte du mouvement de révolution apparent du ciel, à l’aide du mouvement de rotation de la Terre autour d’un de ses axes, qu’en supposant que cet axe est toujours parallèle à lui-même, ou que prolongé il passe toujours par les mêmes étoiles. C’est pour satisfaire à cette condition, indispensable à l’explication des phénomènes du mouvement diurne et des phénomènes des saisons, que Copernic donnait à la Terre ce qu’il appelait un troisième mouvement en vertu duquel l’axe de rotation était ramené au parallélisme dont le mouvement de translation l’avait écarté ; mais la dépendance que le grand astronome de Thorn établissait entre le mouvement de rotation et le mouvement de translation d’un corps était purement imaginaire comme Kepler et Galilée le montrèrent plus tard.

La Terre pouvait donc circuler autour du Soleil en restant toujours parallèle à elle-même, et le troisième mouvement inventé par Copernic, supposition qui compliquait considérablement son système, est devenu entièrement inutile.

Il faut remarquer toutefois que ce mouvement condui-