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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/281

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donc être soumis aux mêmes vérifications qu’un billet de banque. Il faut que les intéressés aient le droit de s’inscrire en faux ; il faut que les dires contradictoires soient débattus avec une stricte justice, condition qui, sauf de très-rares exceptions, me paraît devoir entraîner le rejet de toute réclamation posthume.

Je viens de dire que des lectures académiques, que des leçons orales professées devant un nombreux auditoire, pouvaient quelquefois marcher de pair avec des publications véritables. Voyons si dans la question de la découverte des taches solaires il existe des titres, des documents de cette nature, qui doivent faire modifier la conclusion que j’ai avancée sur l’attribution que l’on doit faire de cette découverte à Fabricius, et non pas à Galilée ou à Scheiner.

De lecture académique, il n’y en eut point. Peut-être voudra-t-on assimiler à une leçon publique l’observation des taches solaires, faite à Rome, en 1611 devant des seigneurs italiens, dans le jardin du cardinal Bandini. L’indication de l’année ne suffit pas ici : il faut encore connaître le mois ; or, deux attestations sont produites. L’archevêque Dini déclara, le 2 mai 1615, qu’il était au jardin Quirinal avec Galilée à l’époque de l’observation citée, mais sans dire quelle était cette époque ; c’est l’éditeur des œuvres de Galilée qui donne aux observations du jardin de Monte-Cavallo, la date d’avril ou de mai 1611.

Monsignor Gucchia, de son côté, attesta, le 16 juin 1612, que Galilée lui avait parlé (diede notizia a bocra) de ces mêmes taches il y avait plus d’un an. À toute