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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/336

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que datent les découvertes de cet homme immortel ; elles seront bientôt l’objet d’une mention détaillée nous nous attacherons alors à fixer avec précision l’époque des plus importantes. Pour le moment, nous continuerons la biographie proprement dite, je veux parler du récit des événements peu saillants qui signalèrent la vie de l’auteur des Principes de la philosophie naturelle.

Newton s’acquitta des fonctions qui lui avaient été confiées de professeur de mathématiques à Cambridge, avec un zèle consciencieux bien propre à servir de modèle. On rapporte que depuis 1669 jusqu’à 1695, je veux dire pendant les vingt-six ans que durèrent ses fonctions, il ne s’absenta jamais de Cambridge plus de trois ou quatre semaines par an, et cela à l’époque des vacances seulement.

En 1671, Newton fut nommé membre de la Société royale sur la présentation de M. Seth Ward, évoque de Salisbury, et connu lui-même par quelques travaux astronomiques. Il témoigna sa reconnaissance en des termes qui paraîtront bien humbles à ceux qui ne remarqueront pas que Newton n’avait point encore fait, ou du moins n’avait point encore publié ses grandes découvertes.

En 1675, le roi Charles II lui accorda les dispenses alors nécessaires, afin qu’il pût continuer de remplir les fonctions de fellow (agrégé) du collége de la Trinité sans entrer dans les Ordres.

Peu de temps après, une circonstance imprévue le jeta dans une contestation qui se rattachait par plusieurs côtés à la politique. Le roi Jacques II, persistant dans le des-