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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/353

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nètes dans leurs orbites, je n'ai pas manqué d'indiquer la part immense qui revient à Newton dans les brillantes découvertes dont cette branche de l'astronomie peut se glorifier à tant de titres. Ceci ne doit pas, je crois, me dispenser de présenter ici, sans autre explication, l'énoncé de toutes ses découvertes; ce sera, à vrai dire, une sorte de table de matières du uni livre des Principes mathématiques de la philosophie naturelle, l'immortel ouvrage qui a fait la gloire de Newton, En voyant cette table, également remarquable par la grandeur des problèmes que l’auteur s'était proposé de résoudre, et par la rigueur et l'imprévu des solutions, chacun s'associera aux sentiments que Voltaire exprimait dans ces vers enthousiastes :

Confidents du Très-Haut, substances éternelles
Qui brûlez de ses feux, qui couvrez de vos ailes
Le trône où votre maître est assis parmi vous,
Parlez, du grand Newton n'étiez-vous point jaloux ?

Chacun reconnaitra aussi que le poëte anglais à qui l'on doit l'inscription que porte le piédestal du monument élevé à la mémoire de Newton dans l'église de Wesminster, n'a rien exagéré en s'écriant : « Les hommes doivent se féliciter qu'un aussi grand ornement de l'espèce humaine ait existé. »

Le manuscrit des Principes mathématiques de la philosophie naturelle fut présenté à la Société royale le 28 avril 1686, La publication eut lieu au mois de mai 1687,

Ce grand ouvrage est partagé en trois livres : les deux premiers traitent des principes généraux des lois du