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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/361

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point inadmissible. On peut voir à ce sujet les expériences déjà anciennes de Delaval, compatriote de Newton.

Le chapitre où Newton s’occupe des couleurs engendrées par des lames épaisses ne mérite que des éloges. On y a peu ajouté depuis.

Quant au troisième livre, celui dans lequel il est question des phénomènes de la diffraction, on ne le croirait pas sorti de la plume de Newton. L’auteur y nie formellement qu’il se forme des franges colorées dans l’intérieur de l’ombre des corps. Ces franges avaient cependant été indiquées antérieurement dans l’ouvrage de Grimaldi, qui n’était pas inconnu à l’illustre auteur du Traité d’optique, puisqu’il le cite.

Pour ce qui est des franges extérieures, elles sont décrites et mesurées avec le plus grand soin ; mais, lorsque, pour expliquer leur formation, Newton va jusqu’à supposer que les rayons qui passent près des corps éprouvent un mouvement d’anguille, il ne remarque pas que cette supposition elle-même ne rendrait nullement compte de la position des franges à diverses distances du corps opaque, telles qu’elles résultent de ses propres expériences.

Sur la question de la double réfraction, Newton méconnut la vérité de la loi dont la découverte est due à Huygens, et voulut la remplacer par des règles de sa propre invention, mais qui, étant contraires aux faits les plus avérés, ont été généralement rejetées par les physiciens.

Newton tira de la mesure du pouvoir réfractif du diamant, la conséquence que cette pierre précieuse est un