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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/367

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de ce mélange de fausseté et de bassesse qu'on décore du nom d'habileté. »

Rœmer mourut de la pierre, le 19 septembre 1710, à soixante-six ans.

On a fait remarquer avec raison, qu'après l'idée si heureuse d'attribuer les différences qu'on observe entre les retours du premier satellite de Jupiter, aux limites du cône d'ombre pendant la première et pendant la seconde quadrature de la planète, et la propagation successive de la lumière, Rœmer, chose inexplicable, négligea de prouver qu’on trouverait, dans la même hypothèse, l'explication des inégalités présentées par les trois autres satellites,

On pourrait s'étonner avec autant de raison qu'il n'ait pas essayé d'évaluer plus exactement qu'il ne l'a fait la vitesse de la lumière.

Horrebow , l'élève de prédilection de Rœmer et son admirateur sans réserve, fixe à au lieu de le temps que la lumière emploie à franchir l'intervalle qui sépare le Soleil de la Terre,

Rœmer, qui avait été témoin à Paris des difficultés de faire mouvoir dans le plan du méridien la lunette d’un quart de cercle mural, c’est-à-dire une lunette pirouettant sur un axe très-court et assujettie à s'appliquer sans cesse sur un limbe imparfaitement dressé, imagina et construisit la lunette méridienne. Cet instrument, qu'on voit aujourd'hui dans tous les observatoires, est donc de l'invention de l'astronome danois.

On lui est aussi redevable d'un micromètre ingénieux dont on faisait souvent usage pour l'observation des