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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/40

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intérieures du vase dans lequel le célèbre académicien opéra, ne furent pas suffisamment desséchées, que l’eau hygrométrique attachée au verre, aux basses températures, s’évapora lorsque l’appareil fut soumis à des températures élevées, qu’elle augmenta ainsi, sans qu’on eût aucun moyen de le reconnaître, le volume du fluide élastique sur lequel on croyait opérer. J’indique cette cause avec d’autant plus de confiance, qu’il est aujourd’hui constaté que les verres, selon leur composition et même selon leur degré de cuisson, sont diversement hygrométriques en sorte que le degré de chaleur qui amènerait à une dessiccation complète un de ces verres, serait insuffisant quand on opérerait dans un autre appareil. Gay-Lussac avait parfaitement compris l’effet que devait produire l’eau hygrométrique, et il attribuait à cette cause les erreurs de ses devanciers. Ainsi ce sera en suivant avec un peu plus de précaution la route tracée par notre ami, qu’on aura découvert ce 36e d’erreur qu’on lui attribue ; cette erreur ne pourra donc faire aucun tort réel à la juste, à la légitime réputation d’exactitude que ce savant physicien avait déjà conquise et que des travaux ultérieurs ont si amplement justifiée.

Lorsque Gay-Lussac s’occupait de la détermination numérique de la dilatation qu’éprouvent les fluides élastiques par la chaleur, nos plus habiles physiciens pensaient que le coefficient n’est pas le même pour divers gaz. Témoin cette phrase de Monge que j’emprunte à son Mémoire sur la composition de l’eau :

« Les fluides élastiques ne sont pas tous également dilatables par la chaleur ». Gay-Lussac trouva, dans