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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/431

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plaça, au commencement de janvier 1787, par des télescopes front-view, par des télescopes qui donnent beaucoup plus d’éclat aux objets, car le petit miroir est alors supprimé et avec lui disparaît une des causes de déperdition de lumière.

Par des travaux patients, par des observations d’une rare persévérance, Herschel parvint, du 11 janvier 1787 au 28 février 1794, à découvrir les 6 satellites de sa planète et à compléter ainsi le monde d’un astre qui lui appartient tout entier.

Il existe plusieurs Mémoires d’Herschel sur les comètes. En les analysant, nous verrons que ce grand observateur ne pouvait toucher aucun sujet sans y faire quelques découvertes.

Herschel appliqua quelques-uns de ses beaux instruments à l’étude de la constitution physique d’une comète découverte par M. Pigott le 28 septembre 1807.

Le noyau était rond et bien terminé. Des mesures faites le jour où ce noyau ne sous-tendait qu’un angle d’une seule seconde, donnaient, pour son diamètre réel, 6/100es du diamètre de la Terre.

Herschel ne voyait pas de phase à une époque où les 7/10es du noyau seulement pouvaient être éclairés par le Soleil. Le noyau brillait donc d’une lumière propre.

Cette conséquence sera légitime aux yeux de tous ceux qui admettront, d’une part, que le noyau était un corps solide, et de l’autre, qu’il eût été possible d’observer une phase de 8/10es sur un disque dont le diamètre apparent total ne s’élevait qu’à une ou deux secondes de degré.

De très-petites étoiles paraissaient s’affaiblir beaucoup