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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/555

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celui dont il n’a jamais cessé de s’occuper avec un soin scrupuleux durant sa longue carrière, et qui doit fixer d’une manière définitive les circonstances climatologiques de l’île de France, ne sera pas perdu pour la science. Je crois, en effet, me rappeler que M. de Freycinet, qui, en 1818, compara soigneusement les instruments météorologiques de l’Uranie à ceux de Lislet, obtint de ce physicien une suite de tableaux embrassant un intervalle de plus de trente années. Lorsque ces tableaux seront convenablement réduits et discutés, ils feront connaître avec toute la précision désirable :

La température moyenne et les températures extrêmes de l’île de France ;

La hauteur du baromètre au bord de la mer par de latitude sud ; sa variation diurne et sa variation mensuelle ;

L’étendue des changements de pression atmosphérique qui annoncent ou accompagnent les ouragans épouvantables dont les régions tropicales ont tant à souffrir ;

La hauteur moyenne de la pluie annuelle et les énormes différences qui existent entre les années sèches et les années humides, soit quant à la quantité totale d’eau recueillie, soit relativement au nombre de jours pluvieux ;

Etc., etc.

Une note qui m’arrive de l’île de France m’apprend que Lislet a continué ses observations jusqu’à la fin de 1834. Son travail embrasse donc plus d’un demi-siècle. Cinquante années d’observations faites par la même personne, dans le même lieu et avec les mêmes instruments, ne pourront manquer de jeter beaucoup de lumière sur