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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/417

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Le 7 novembre 1828, M. Struve vit, à l’aide de sa grande lunette, la comète à courte période avec un noyau assez volumineux, mais bientôt il reconnut que ce prétendu noyau n’était autre chose qu’une étoile de 11e grandeur, sur laquelle le centre de la comète se projetait.

§ 3. Comète de 1819.

Venons maintenant aux observations de la comète de 1819 (n° 133 du catalogue), et voyons si elles sont aussi démonstratives qu’on l’a prétendu pour établir la diaphanéité du noyau.

Cette comète se montra subitement dans le nord, avec tout son éclat (fig. 197, p. 384) vers le commencement de juillet. Après en avoir calculé l’orbite, Olbers reconnut qu’avant son apparition, dans la matinée du 26 du mois précédent, elle était interposée entre la Terre et le Soleil, et qu’elle dut se projeter sur le disque de cet astre depuis 5h 39m jusqu’à 9h 18m. Il invita donc les astronomes qui, dans cet intervalle de près de trois heures, auraient accidentellement examiné le Soleil, à publier leurs remarques. Aucun des observatoires de l’Europe ne se trouva en mesure de répondre. Un simple amateur, le général Lindener, gouverneur de Glatz, écrivit qu’il avait observé le Soleil à 5, 6 et à 7h du matin, sans y apercevoir aucune tache. A 5, 6 et à 7h, la comète devait cependant occasionner une éclipse partielle de Soleil. Il semble donc, ou qu’elle était complétement diaphane, ou que si elle renfermait un noyau opaque, ce noyau ne pouvait avoir que des dimensions excessivement petites.