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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/51

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Lerebours est celle que je suppose montée sur le pied parallatique figuré sous le dôme rotatif de la figure 131.

Expliquons, maintenant, quel parti on doit tirer des nouvelles lunettes et des montures parallatiques.

Lorsque Galilée eut construit une lunette sur le modèle de celle que les jeux d’un enfant avaient fait découvrir à l’opticien de Middelbourg, et qu’il la dirigea sur le firmament, il y aperçut des objets situés par delà les limites de la vision naturelle : les phases de Vénus, les satellites de Jupiter, les montagnes de la Lune, les taches et le mouvement de rotation du Soleil, le nombre prodigieux d’étoiles que la Voie lactée renferme.

Cette lunette n’avait guère qu’un mètre de distance focale, 41 millimètres d’ouverture et grossissait les objets sept à huit fois, c’est-à-dire un tant soit peu plus que les lunettes communes d’opéra. L’œil perspicace de Galilée, armé d’un de ces instruments, dont le mode d’action était alors un mystère, reconnut que Saturne n’avait pas une forme sphéroïdale, mais sans pouvoir préciser la cause de ces irrégularités. La découverte de la figure véritable de cet astre a fait la réputation des savants qui ont pu les premiers l’examiner avec des lunettes plus puissantes que celle qu’employait l’illustre philosophe de Florence.

Il est dans le firmament des phénomènes qui sont, relativement aux lunettes actuelles, ce qu’étaient les irrégularités de forme de Saturne observées avec les très-médiocres instruments de Galilée. L’application de puissantes lunettes et de très-forts grossissements rendra évident ce qui n’est encore que problématique. Avec ces lunettes, lorsqu’elles seront attachées à un pied paralla-