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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/85

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En réunissant sous un même point de vue les remarques que nous avons eu l’occasion de faire dans ce chapitre, nous trouverons que dans le grand nombre de micromètres dont nous avons parlé, trois seulement, savoir le micromètre à fils d’Auzout, l’héliomètre de Bouguer et le micromètre à projection d’Herschel, ont été employés dans la mesure des astres ; le premier, avec lequel le pointé est très-difficile, ne peut servir d’ailleurs que pour les diamètres perpendiculaires à la direction du mouvement diurne ; le second ne donne pas constamment les mêmes résultats, quelque habile que soit l’astronome et quelque soin qu’on apporte dans les observations ; le troisième, dont l’usage est très-difficile, peut à peine être regardé comme un instrument, et ne paraît pas d’ailleurs exempt d’erreur.

Parmi les micromètres qui ont été soumis avant moi à l’épreuve de l’expérience, je n’ai pas placé celui de Rochon, parce que les mesures que cet habile physicien avait faites de Mars et de Saturne dès l’origine, n’ayant été répétées ni par lui ni par aucun astronome, n’étaient pas suffisantes pour montrer quelle exactitude on pouvait attendre de l’usage de cet instrument. Mais des épreuves nombreuses et de divers genres, réitérées pendant quatre années consécutives ; plus de 3 000 mesures de Jupiter, de son aplatissement, de la position des bandes ; de l’anneau de Saturne, de sa largeur, de son inclinaison à l’écliptique, et des deux diamètres de la planète ; de Mars et de son aplatissement ; de Vénus et du progrès de ses phases ; de disques noirs placés sur des fonds clairs ; de disques blancs placés sur des fonds obscurs ; de disques