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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/150

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Toutefois, comme ce phénomène ne s’est point renouvelé, et que l’île ne présente pas de cratère, de véritable cheminée de volcan, je ne l’ai pas porté sur ma liste.

Je passe maintenant aux volcans d’Islande.

Les éruptions de l’Hécla n’ont pas, en général, suivant sir George Makensie, toute l’étendue qu’on s’est plu à leur attribuer. Cependant ce volcan qui n’avait présenté aucune éruption depuis 1772, en a offert une tellement considérable au mois de septembre 1845, qu’on a recueilli une grande quantité de cendres sur les Orcades, et que tous les bâtiments qui naviguaient dans ces parages furent recouverts d’une couche de poussière volcanique de plusieurs centimètres d’épaisseur.

La plus moderne éruption de Krabla remonte à 1724.

En 1756, entre janvier et septembre, il y eut cinq éruptions du Kattlagiaa. Depuis cette époque, le volcan était resté constamment en repos ; mais le 26 juillet 1823, il a fait trois fortes éruptions accompagnées de tremblements de terre.

L’Eyafialla-Jokul, qui paraissait s’être éteint depuis plus de cent ans, a jeté, par son sommet, le 20 décembre 1821, des torrents de flamme. Des témoins oculaires assurent que la colonne de feu était encore visible le 1er février 1822, et qu’il en sortait des pierres du poids de 25 à 40 kilogrammes, avec assez de vitesse pour ne tomber qu’à deux lieues de distance. La montagne a crevé par son pied, le 26 juin 1822, et l’issue qui s’est formée a vomi une abondante quantité de lave.

La dernière éruption de l’Eyrefa-Jokul est de 1720.

Les éruptions du Skaptaa-Jokul et du Skaptaa-Syssel,