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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/382

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26″,8 en moyenne pour la parallaxe de cette planète en opposition, ce qui le conduisit à admettre 10″,25 pour celle du Soleil correspondant à une distance de 20 123 rayons terrestres de cet astre à notre globe.

Vénus ayant été dans la même année 1751 en conjonction intérieure, mais non écliptique, à l’époque où Lacaille se trouvait au Cap, cet astronome l’observa assidûment. De ses observations, comparées à celles d’Europe, Lacaille conclut par une moyenne que la parallaxe solaire était de 10″,4, correspondant à une distance de la Terre au Soleil égale à 19 871 rayons terrestres.

Tel était l’état de nos connaissances sur la détermination de la distance itinéraire du Soleil à la Terre, lorsque arriva en 1761 le passage apparent de Vénus sur le disque du Soleil. Les observations de ce passage, faites au cap de Bonne-Espérance, en Laponie et à Tobolsk en Sibérie, donnèrent pour l’angle que sous-tend le rayon de la Terre, vu du Soleil à la distance moyenne, une valeur d’environ 9″.

Vint ensuite le passage de 1769, à l’observation duquel toutes les nations de l’Europe contribuèrent. L’abbé Chappe, de l’Académie des sciences, se rendit en Californie, où il mourut très-peu de temps après l’observation qu’il avait été y faire.

Cook et l’astronome Green allèrent à Otaïti, dans la mer du Sud. Dymond et Wales prirent leurs stations dans le nord de l’Amérique, près de la baie d’Hudson ; Call à Madras, dans la presqu’île de l’Inde.

L’Académie de Pétersbourg envoya des astronomes dans divers points de la Laponie russe.