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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/399

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malgré le peu de liaison qu’on peut apercevoir au premier coup d’œil entre cette température et le mouvement de la Lune.


CHAPITRE III

perturbations du mouvement de la lune — inégalités principales


Si, en partant des lois du mouvement elliptique de la Lune, on calcule les positions de cet astre dans son orbite, on trouve qu’elles diffèrent quelquefois très-sensiblement des positions observées. Ces différences se reproduisent régulièrement à chaque lunaison. L’une d’entre elles porte le nom d’évection, et a pour valeur maximum 1° 20′ ; elle est liée par une loi très-simple à la distance de la Lune au Soleil et à la distance du premier astre au périgée.

La seconde inégalité, connue sous le nom de variation, atteint son maximum de un demi-degré environ, lorsque la distance angulaire du Soleil et de la Lune est de 45°.

Enfin, la troisième des grandes inégalités qui viennent troubler le mouvement elliptique de la Lune, et qu’on appelle l’équation annuelle, a pour maximum 11′ 10″. Cette inégalité est causée par les variations qu’éprouve le mouvement angulaire de la Lune, suivant la position de la Terre dans l’orbite qu’elle décrit autour du Soleil.

La découverte de l’évection est due à Ptolémée, et constitue son principal titre à la reconnaissance des astronomes. Cette inégalité ne pouvait être mise au jour par l’observation des éclipses, seul phénomène qui appelât l’attention des observateurs dans ces temps reculés. Il