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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/504

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De l’ensemble de ces observations, je serais, je pense, autorisé à conclure que la lumière cendrée était blanche et que sa teinte apparente verdâtre devait être attribuée à un effet de contraste, conséquence de la couleur rouge ou orange qui s’aperçoit sur la portion du disque éclairée par le Soleil, et sur le bord des taches obscures. Peut-être la teinte bleu-verdâtre que notre atmosphère devait répandre sur toute l’étendue du disque lunaire influait elle pour une certaine part dans le phénomène. Mais, je le déclare de nouveau, les observations auraient dû être multipliées et diversifiées plus que je ne l’ai fait. Les astronomes n’auront pas de peine à trouver ce qui leur manque pour qu’elles puissent conduire à des conclusions inattaquables.

Schrœter dit que c’est vers le troisième jour de la nouvelle Lune que la lumière cendrée a généralement le plus d’intensité ; il ajoute qu’elle est plus vive à parité de circonstances avant la nouvelle Lune qu’après. Galilée avait déjà noté une différence entre la lumière cendrée observable pendant le décours de la Lune et celle de la période croissante ; la première surpassait la seconde. On a cherché à expliquer cette différence en disani que l’œil reposé pendant la nuit était plus sensible.

Schrœter paraît disposé à admettre que pendant le décours de la Lune, la lumière cendrée est la plus forte, parce qu’alors ce sont les continents de l’Afrique, de l’Europe et une partie de l’Asie et de l’Amérique qui éclairent la Lune, tandis qu’après la nouvelle Lune, la portion de la Terre visible de cet astre se compose principalement de l’océan Atlantique et de l’océan Pacifique,