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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/539

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dérable d’un petit amas de vapeurs atmosphériques dont l’existence n’aurait peut-être pas été aperçue dans une autre région du ciel. Cependant ce petit amas, à peu près visible, qui dans une première position présageait la pluie pour une époque assez éloignée (pour le temps du déclin), s’il se rapproche de l’horizon seulement de quel minutes, annoncera, dit-on, des pluies très-prochaines.

Si, envisagé de cette manière, le résultat du pronostic ne paraît pas encore assez dénué de vraisemblance, je proposerai de placer deux observateurs à quelques centaines de mètres de distance. Alors un même nuage se projettera, pour l’un sur le bord supérieur du croissant, pour l’autre sur le bord inférieur ; alors la corne élevée paraîtra sombre au premier, tandis que le second ne remarquera d’obscurité que dans la corne basse ; alors dans deux quartiers différents de la même ville, le même nuage, observé au même instant, signalera ici une pluie très-prochaine, là une pluie éloignée.

La savante autorité de Varron ne saurait empêcher de rejeter une règle qui conduit à d’aussi absurdes conséquences.


CHAPITRE XXXIX

de l’influence des phases de la lune sur les changements de temps


Les travaux relatifs à la quantité de pluie et hauteurs barométriques n’offrent rien d’arbitraire ; deux calculateurs partant des mêmes données trouvent, sans se rien communiquer, des résultats identiques.