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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/545

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dans les deux quartiers. Ainsi, la difficulté s’évanouit entièrement. Au reste, il serait superflu de se livrer à cet égard à une discussion numérique minutieuse, soit, ainsi qu’on l’a remarqué plus haut, à cause que le mot changement de temps n’a véritablement rien de précis ; soit, surtout, parce que le météorologiste de Padoue, lorsqu’il entreprit son grand travail, avait sur la réalité des influences lunaires des opinions arrêtées auxquelles il devait céder sans s’en apercevoir. Personne, assurément, ne m’accusera d’avoir mal interprété les idées de Toaldo, lorsque j’aurai dit qu’à la page 56 de son Saggio meteorologico, édition de 1770, on lit une phrase dont voici la traduction littérale : « Qui ne sait, par sa propre expérience, combien plus rapidement poussent les ongles et les cheveux, quand pour les couper on choisit la Lune croissante au lieu du temps du décours ? »

Pilgram a fait pour Vienne, en Autriche, le travail que Toaldo avait précédemment exécuté à l’égard du climat de Padoue. Il a discuté vingt-cinq années d’observations, commençant à 1763 et finissant avec 1787. Comme je n’ai pas l’ouvrage original sous les yeux, je ne saurais déterminer jusqu’à quel point Pilgram s’est garanti des erreurs dont les calculs de Toaldo m’ont paru affectés.

Mais admettons, si l’on veut, qu’il n’y ait rien à reprendre de ce genre dans le travail de l’astronome allemand ; tenons ses résultats pour bien établis, et voyons s’ils, corroborent les opinions populaires.

Sur 100 répétitions de chaque phase, le nombre de changements de temps, à Vienne, a été